réalisations

En 2003 : L’asbl Tagast In Imawalane est créée à Rixensart dans le but d’aider les populations nomades du Sud-Ténéré, au Niger. Dès cette année des biens et fonds de roulement sont mis à la disposition des 8 tribus vivant de l’élevage des chameaux.
Il n’existe alors que le puits permanent et cimenté de 1917 (37 m. de profondeur). Ce puits est le point d’attache commun des 8 tribus.
Tagast fait construire le magasin et la boutique (en banco). Elle envoie aussi un 4×4 pour les desservir.

En 2004 : L’Etat met en place un forage (60 m. de profondeur) et ses abreuvoirs et fait foncer un 2ème puits maçonné.

En 2005 : Les 8 tribus s’organisent en une coopérative : Ekèw (Racine) afin de mieux coordonner leurs demandes et la gestion des biens communs. Depuis lors l’asbl et la coopérative travaillent de concert.
Tagast envoie un camion 7 tonnes. La coopérative Ekèw (Racine) s’organise pour gérer un fonds social de commercialisation du bétail, donné par Tagast.

En 2007 : Tagast fait construire l’entrepôt vétérinaire (en banco) et engage un vétérinaire Touareg. L’Etat fait construire une case-santé (en matériaux définitifs.

En 2008 : Une école primaire communautaire (c’est-à-dire gérée par la coopérative) est créée.
L’école n’est pas subsidiée. Mais elle est agréée et inspectée par l’Etat, cela apporte la garantie de reconnaissance des diplômes de fin d’étude.
Tagast s’engage à financer la construction de toute l’école, classe par classe, ainsi que les dortoirs de l’internat.
Cette année, construction d’une 1ère classe et 2 dortoirs (filles et garçons) en matériaux définitifs. Déjà 70 enfants sont scolarisés et vivent en internat sur le site de l’école.

En 2009 : Construction d’une 2ème classe et 2 dortoirs (en matériaux définitifs) ainsi qu’une cuisine (en banco).
Le magasin et la boutique abimés par les intempéries sont reconstruits par la coopérative Ekèw.

En 2010 : Construction de la 3ème classe (en matériaux définitifs) et d’un mur d’enceinte (en banco) autour de l’espace-école : 100 m x 100 m.
Achat de 2 moulins (un moulin à moudre et un moulin à vanner pour alléger leur travail des cuisinières de l’école qui jusque-là pilent le mil au pilon et mortier.

En 2011 : Construction de la 4ème classe et du 3ème dortoir en juillet 2011 avant la rentrée scolaire 2011-2012. Cette année, l’école compte 115 enfants (filles et garçons) tous internes.

En 2012 : Construction de la 5ème classe et du 4ème dortoir.

En 2013 : Construction de la 6ème classe. L’école primaire communautaire avec ses 6 classes est maintenant achevée.
Tagast finance également 2 x 8 blocs sanitaires, des douches et toilettes pour filles et garçons (165 enfants). Un mur d’enceinte est bâti autour des dortoirs de filles.
Pour alimenter l’école et l’internat en eau potable, une citerne extérieure de 200 litres est installée. Elle est raccordement directement au forage.

En 2014 : Des pluies torrentielles qui se sont abattues sur le site en 2013, emportant une partie du mur d’enceinte. Considérant que cela pourrait recommencer, Tagast finance et fait construire un réseau de digues en gabions de 1,5 km pour protéger les bâtiments de l’école et canaliser les pluies. Ces digues doivent être consolidées par des plantations.

En 2015 : en juillet, 400 arbres (des neems) sont plantés en quinconce de part et d’autre des gabions afin de les consolider. Mais comme les gabions n’ont encore que 6 mois d’existence, leur efficacité est encore loin d’avoir atteint son maximum. Maintenir en état les infrastructures en place est un très gros travail.

En 2015 et 2016 : Suite à de nouvelles pluies torrentielles , les gabions ont été réparés et les murs des maisons des instituteurs ont été consolidés.

Déjà l’école primaire du désert était, pour les enfants comme pour les parents, une nouveauté, aucun des parents n’y étant jamais allé. Aux yeux des parents l’entrée au collège est la raison d’être principale de l’école primaire.
Parmi les enfants sortis de primaire, quelques-uns n’ont aucune famille pouvant les héberger pendant leurs études secondaires. Ils sont inscrits au collège à Zinder à 300 km au sud d’Ib’Dnaza. Pour subvenir aux dépenses de scolarité et de logement de ces collégiens, l’asbl Tagast met en place un parrainage collectif.

En 2017, 8 enfants sont parrainés, deux enfants sont pris en charge par Tagast.

Les résultats scolaires sont encourageants.

Malheureusement, durant l’année 2018, des grèves des enseignants dans tout le Niger ont perturbé l’année scolaire et les résultats en ont souffert. Heureusement, en 2019, l’atmosphère semble meilleure.

A Ib Dnaza, un potager à l’intérieur de l’enceinte de l’école a été créé avec l’aide d’un instituteur à Ib Dnaza.  Deux récoltes ont étés réalisées en 2018 avec succès.

C’était une phase expérimentale qui avait pour objectif de s’assurer de la faisabilité d’un jardin maraicher et qui a familiarisé le corps enseignant et les élèves avec la pratique maraichère.

C’est cette expérimentation qui nous a convaincu du bien-fondé, de la pertinence et de la nécessité de mettre en place une action formelle de maraîchage pour alléger les frais de prise en charge de l’école mais aussi améliorer l’alimentation des enfants par un apport, notamment en légumes frais, et à long terme aussi en fruits.

Ce sera également un effet entraînant pour les populations qui sauront qu’elles peuvent elles aussi varier leurs sources de revenu qui jusqu’ici se limitent à un élevage de plus en plus aléatoire.

L’électrification de l’école

Grande nouvelle : pendant les vacances, un entrepreneur sollicité par Tifawt a installé l’électricité à l’école d’Ib’Dnaza.

Surprise donc et émerveillement ! C’est ce que sera l’état d’esprit des élèves qui effectueront leur entrée scolaire 2019-2020.

En effet, ils trouveront leur école changée par l’arrivée de la lumière. L’électricité est désormais là grâce à une installation solaire mise en place le 15 septembre 2019.

Les conditions de vie et d’étude se trouvent ainsi améliorées à l’école d’Ib’Dnaza : plus d’études avec des lampes torches alimentées avec des piles et tenues à la main. Plus non plus d’obscurité et de chaleur étouffantes les jours de grands vents car les classes et les dortoirs sont dorénavant éclairées et dotées des ventilateurs.

Fonçage d’un puits avec pompage par énergie solaire pour le Centre scolaire d’Ib’Dnaza

L’objectif du projet est à la fois de diversifier les cultures de légumes sur l’aire maraîchère mais aussi, grâce à l’irrigation, d’en doubler la production annuelle actuelle (le climat le permettrait) afin d’apporter une nourriture plus variée et plus saine aux enfants tout au long de l’année et de limiter les achats, aujourd’hui indispensables mais très onéreux, entre les récoltes.
Des arbres d’essences natives seront plantés pour protéger les cultures et éviter l’ensablement de la zone.

L’étude technique a été réalisée par un organisme compétent (Génie rural de Tanout). La nappe phréatique sera protégée.
Une entreprise spécialisée a été sélectionnée parmi d’autres.

L’association locale confie déjà des petites parcelles de terre à des familles ayant perdu leur troupeau (maladies, sècheresse, vols) et devenues semi-sédentaires, qui partageront leurs récoltes avec la coopérative. Le surplus éventuel pourra être vendu à des nomades de passage.
Il sera également possible d’abreuver un petit cheptel pour compléter l’alimentation en viande des enfants, actuellement limitée à 1 chevreau par mois.
Cette solution permettra d’importantes économies : deux puits anciens existent actuellement, ils sont trop éloignés, l’eau y est vendue chère et l’un d’eux est exclusivement réservé au bétail.

EVOLUTION

Les travaux débutent en octobre 2020 et devraient être terminés en juin 2021. Retard Covid et blocage des frontières: approvisionnement des marchandises retardé. Retard 6 mois. Travaux fonçage puits terminés, alimentation 10,3 m3/h. Début phase travaux d’alimentation par panneaux solaires en 08/2021. L’ensemble des travaux est terminé en septembre 2022.